01. "rain" 23:26
02. a leaf spiral pt.1 5:37
3. a leaf spiral pt.2 3:06
04. a leaf spiral pt.3 5:29
05. a leaf spiral pt.4 3:49
Press reviews
The WIRE, issue 252, february 2005
Hardsleeper "Rain"/A Leaf Spiral
This first longplayer for Sub Rosa by Dublin-based Hard Sleeper, aka Peter Maybury, sounds at times more like a group effort than the product of a lone individual. Accompanied by electronic snuffles and hollow tubular sounds, a piano multiplies, each iteration of the instrument playing small repetitive figures in its own sonic space. The music ebbs and flows as the pianos mark out melancholy rhythms until unexpectedly stopping short. In their place a market garden’s worth of electronic flora blossoms, in whose synthetic borders can be heard brief echoes of Herbie Hancock’s 1973 masterpiece Rain Dance. Later passages bleed successively into each other, percussive stabs piercing blocks of electronic noise, lambent bass hanging pendulously inside the music’s structure. Hard Sleeper’s titular references to nature underline a sense that this soundworld, although predominantly electronic, maintains a relationship with the living world. The music appears to be both constructed and performed without, however, making clear its precise methodology (the hard-edged vector design of the cd cover gives nothing away). The mystery of the interaction keeps this listener fascinated throughout. Combined with a rapt attention to the quality and placement of each sound, Hard Sleeper’s music is refreshingly unfamiliar, as though deliberately, but unselfconsciously resisting the rut of the known. The music’s development is leisurely and unpredictable, and the vast majority of the piece’s 23 minute duration can be experienced as a confident journey in an unfamiliar territory. Only at its conclusion is “Rain”’s strangeness marred somewhat by a resolution that is achieved a little too easily. The rest of the disc consists of A Leaf Spiral, a four part composition which proves as rich and spacious as its predecessor. In the first section electronic cicadas shadow the patter of radioactive rain, while in a later part, rhythmic elements are heard like hesitant clockwork felt on the skin. Here is sound, tactile and dynamic enough to make one’s ears smile.
Colin Buttimer
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par Fabien, chronique publiée le 15-04-2005
Hard Sleeper
Rain/A Leaf Spiral
[Sub Rosa:2004]
Le premier disque de Peter Maybury est aussi obscur que la signification que l’on peut essayer de donner à sa pochette. Au moins il donne tout de suite le ton. Celui-ci sera minimal ou ne sera pas. Adepte du latpop, Peter Maybury s’est débarrassé d’une production électronique qui aurait pu être trop encombrante et se contente du strict nécessaire. Lui qui qualifie sa musique de « détritus de pop » est peut-être un peu sévère avec lui-même. Ou alors trop modeste. On parlera un peu plus de scories. L’Irlandais épure au maximum ses mélodies pour ne laisser que des miettes mélodiques. C’est ce qui donne sans doute ce sentiment de lenteur, d’apathie généralisé mais qui donnent ce caractère un peu abstrait et hors du temps. C’est donc dans une forme d’avant-garde que se complait Maybury. Entre modernisme et continuation d’une certaine idée de la musique électronique notre homme développe un univers brumeux et à la limite de la mélancolie.
Comme chacun a pu le comprendre ce disque se décompose en deux entités bien distinctes. D’abord une pièce – Rain – de plus plus de vingt-trois minutes qui mêle petites mélodies au piano, petites distorsions électroniques, percussions légères et ambiances contemplatives. De l’autre côté A Leaf Spiral divisé en quatre parties et qui donne la part belle au minimalisme électronique et aux expérimentations sonores. Dans l’ensemble on ressort plutôt satisfait de ce disque qui s’écoute à la tombée de la nuit. Il n’y aura certes pas de bouleversements majeurs grâce à Peter Maybury mais celui-ci remplit avec efficacité son office. De cette musique technologique aux aspects de musique concrète on retient cette idée, pas forcément saugrenue, que les artistes comme lui ont encore un vaste avenir et que les perspectives de création sont encore larges. Et si c’est du niveau de ce Rain / A Leaf Spiral on ne pourra qu’être confiant en l’avenir. On peut toujours rêver.
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Trax magazine
Hardsleeper Rain/A Leaf Spiral (Sub Rosa/Nocturne)
Quelle joie d'entendre un disque électronica qui s'éloigne des sentiers battus ! Car depuis quelque temps déjà, ce genre censé incarner le versant avant-gardiste de la vague techno, est devenu trop prévisible, à force de ressasser les mêmes effets et logiciels. Pièce maîtresse de cet album signé de l'Irlandais Peter Maybury (par ailleurs graphiste réputé), un titre magistral de 23 minutes, "Rain", qui emporte l'auditeur dans une passionnante ballade sonore. Une mélodie au piano, soutenue par quelques beaux et discrets bricolages numériques, se voit peu à peu emportée au loin, dans un vaste dédale d'émotions, des plus brutes aux plus chaleureuses. Les autres pièces, qui forment les quatre chapitres de "A Leaf Spiral", ne possèdent pas tout à fait la même qualité, mais parviennent assez bien à conjuguer sons naturels épars, digressions artificielles et fragments de mélodies. Les connaisseurs pourront comparer ces derniers titres aux productions du label 12K. Les autres, plus simplement curieux, apprécieront l'ensemble comme on se met à l'écoute d'un paysage, les yeux fermés et l'ouïe à la dérive.
Jean-Yves Leloup
Hardsleeper Rain/A Leaf Spiral (Sub Rosa/Nocturne)
What a joy listening to an electronic record which keeps away from the well worn paths. Because for now a little while, this genre - electronica - which is supposed to embody the avant-gardiste side of the techno wave, has became too predictable, by repeating the same effects and softwares. The main piece on this record by the Irish Peter Maybury ( also a famous graphic designer ), "Rain", a masterly title of 23 minutes long, carries the listener away in a fascinating sonic journey. A piano melody, elevated by beautiful and quiet digital elements, is gradually carried away, in a vast maze of emotions, from the harshest to the warmest. The other parts which complete the four chapters of A Leaf Spiral, don't exactly have the same quality but manage quite successfully to combine natural scattered sounds, artificial digressions and fragments of melodies. The connoisseurs will be able to compare these last pieces to the 12K labels productions. Others, simply curious, will appreciate the whole in the way one sets oneself to listen to a landscape, eyes shut and the hearing drifting.
Jean-Yves Leloup
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trip-hop.net
Si vous avez un besoin croissant de vous détendre, si vous êtes angoissés par l'agitation urbaine, que vos poumons ont besoin d'évacuer le surplus de dioxyde de carbone et que la musique est pour vous la seule médecine susceptible de vous relaxer, alors "rain" et "a leaf spiral" d'Hard Sleeper a.k.a Peter Maybury sont les antalgiques qui vous conviendront parfaitement. Mon conseil : s'étendre sur son lit, fermer les yeux, se concentrer sur sa respiration et imaginer un ciel de rêve sous un doux paysage de neige. Cet opus glacé "détritus de la pop" comme le souligne son créateur, est basé sur la rencontre des instruments acoustiques (tels que le piano, la batterie et la guitare) et des machines électroniques. L'ensemble est d'une qualité sonore rare. Vous pouvez donc l'écouter aussi fort que vous le souhaitez. Cet album rappelle incontestablement l'univers minimaliste de Biosphère. Attention : les premiers effets de "rain" se font ressentir à partir de la 10è minute.
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longuerdondes.com
HARD SLEEPER
Rain / A leaf spiral (Sub Rosa / Nocturne)
Dans sa prose musicale, Hard Sleeper trace un trait d'union entre organique et analogique, confondant les rôles de l'humain et de sa machine. Dans une première pièce de 23 mn ("Rain"), il achemine l'auditeur vers un univers à la fois familier et angoissant, basé sur une rythmique sourde et linéaire suggérant les battements d'un cœur, stimulé par des interférences artificielles, croisement entre la fréquence d'un encéphalogramme et le chant crépusculaire des insectes... En retrait, des nappes d'orgue et de piano apaisent la tourmente, car bien que minimaliste et minutieusement épurée, cette musique n'en est pas moins absorbante, voire étouffante de par ses atours essentiels et sa progression exagérément lente. A s'administrer égoïstement.
Le 25/11/2004 par Cédric Manusset
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autresdirections.net
hard sleeper / "rain" / a leaf spiral [sub rosa/nocturne]
mardi 23 novembre 2004.
Pianos et bursts électroniques sont les mamelles de "Rain" / A Leaf Spiral. Mais pour autant, la musique de Hard Sleeper, pseudonyme cachant l’identité de Peter Maybury, n’a rien à voir avec l’album de Mitchell Akiyama sorti il y a peu sur le même label, le belge Sub Rosa. Chez le dublinois Hard Sleeper, le piano offre de belles mélodies répétitives, parfois superposées, dont le ton est méditatif ou plus grave. Autour de ce piano, on retrouve de la friture numérique et quelques nappes. Cette mise en forme peut rester discrète ou tirer la couverture à elle : au cœur de "Rain" apparaissent sirènes et fantômes, puis une pulsation marquée, saturée, et des sons grinçants, qui contrastent avec l’apaisement du début. L’hymne revient finalement, éprouvé, presque au terme de 20 minutes, et cette fois il semble plus fébrile, donc plus précieux encore. Le quadryptique A Leaf Spiral débute comme un écho laptopien onirique. Lézards et insectes électroniques vivent doucement sous de hautes herbes qui bougent au soleil. Puis dans une seconde partie, le tableau prend une couleur plus inquiétante, avec un son grave et sourd. Le troisième mouvement, fait de constantes variations, est plus éthéré ; le dernier, enfin, décline un thème de la troisième en y ajoutant l’épaisseur de tons invariants. Ce A Leaf Spiral rêveur renvoie directement aux productions du label 12K ou Raster-Noton.
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brainwashed.com 10.04
hard sleeper.: "rain"/a leaf spiral
"moments of unattenuated beauty"
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filter 09.04
MICROBE_HUNTING (New records of note from the fringe)::
Far crisper, ”Rain”/A Leaf Spiral (Sub Rosa) from Dublin’s Hard Sleeper (aka Peter Maybury) crosses stray frequencies into drifting tonal clusters. Maybury subtracts the beat and creates an expanse of telefax shuffles from laptop pips and fizz.
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textura.org 09.04
Hard Sleeper.: "Rain"/A Leaf Spiral
Sub Rosa
For someone with such an acclaimed background in design and typography, Dublin-based Peter Maybury's latest Hard Sleeper. release “Rain”/A Leaf Spiral boasts a rather undistinguished, even crude cover design. Luckily for the listener, its minimal electronic music is the diametric opposite. Like his recent fällt EP Land, Live@ Rausch, “Rain”/A Leaf Spiral exudes a clean and clinical sheen and, in spite of its sonic tactility, is meditative, unhurried, and quiet, making it an almost quintessential 12k or Line recording. At twenty-three minutes, the title track is the obvious epic, although that's attributable more to duration than dynamics. It might seem somewhat loosely structured, but in fact Maybury carefully modulates its development throughout. He places a wavering tone in the background that forms a connecting thread for the numerous episodes, and frames the piece with an elegant piano intro that returns as a closing refrain to bring the piece to a gentle resolution. A rich arsenal of digital noise — what Maybury calls “the detritus of pop”—appears, but the various surges and buzzes emerge restrainedly to not disrupt the track's serene surface. Not only does the persistent wavering tone recall Raster-Noton, but in one section clicks, snaps, and pops coalesce into an unmistakably Komet-like rhythm. As the composition nears its end, Maybury merges firecracker pops with soft bass pounds and percussive accents to marvelously understated effect. Using digitally manipulated sounds of piano, percussion, synthesizers, and guitars, the titular piece impresses as a dreamy travelogue. He splits “A Leaf Spiral” into four sections of which the middle two notably stand out. In part two, he cleverly uses drop-outs from a cloud of hiss to generate a subtle funk pattern, and in the third section, deftly constructs an extremely minimal piece using tears, clicks, burbles, and bleeps. All things considered, it's an engaging enough release but there is a down side: “Rain”/A Leaf Spiral doesn't sound a whole lot different from works previously released on 12k or Line. What saves it from being merely derivative, however, is the intelligence and imagination Maybury brings to the material. While it's not revolutionary, it's inarguably accomplished.